bureaude recrutement de la légion des volontaires français . affiche de recrutement pour la légion des volontaires français . soldats de la LVF . timbres aux thèmes de la légion des volontaires français . Créé le 8 juillet 1941. Chefs de parti LVF 1941. par Marcel Déat (1894-1955) marcel déat . déat. elle est présidée par Eugène Deloncle (1890-1944) deloncle. Cetteaffiche participe d’un ensemble de productions iconographiques de propagande visant à favoriser le recrutement, notamment dans les Waffen SS, de soldats étrangers qui iront combattre le bolchevisme sur le front de l’Est. C’est pour cette raison qu’elle est traduite en différentes langues et diffusée dans toute l’Europe occupée. Lettre- Lettre du bureau de recrutement pour la Waffen SS au maire de Nomain. - 2012.7.10 Nom de l'objet Lettre WaffenGrenadier-Division der Waffen-SS "Charlemagne", dite Division Charlemagne, est une des 38 divisions de la Waffen SS qui servit durant la Seconde Guerre mondiale, et constituée de français volontairement engagés sous l'uniforme nazi contre le bolchevisme. Pendantla Seconde Guerre mondiale, la Waffen-SS recrute un nombre important de non-Allemands, à la fois comme volontaires et comme conscrits. 1 Au total, quelque 500 000 non-Allemands et germanophones Volksdeutsche, venant pour la plupart de pays d' Europe occupée, sont enrôlés entre 1940 et 1945 2. Ces unités sont sous le contrôle du SS Affichede recrutement pour la Waffen SS, c1940-c1944 (Recruitment poster for the Waffen SS, c1940-c1944) Unbekannt 1940 · · ID de la peinture: 711931 Artistes non classés · Posters vintage Affiche de recrutement pour la Waffen SS, c1940-c1944 - Unbekannt LaSS germanique en Flandre a aussi été un pôle de recrutement» [1] fondé sur le volontariat pour la division Waffen-SS Langemarck ou de la Légion flamande (via le VNV) combattant tous deux sur le front de l'Est. En novembre 1943, Antoon (Tony) van Dijck est responsable de la SS germanique en Flandre jusqu'à la Libération. Citation j'ai fini de taper un article sur la classe de sous-marin à propulsion classique russe KILO et sur l'aéroglisseur géant russe POMORNICK, mais j'ai pas encore de cherche. vous pourriez me contactez à l'adresse suivante pour savoir 2 ou 3 trucs à propos des articles d'Air Défense.net: y.hellcat@hotmail.fr. merci, @+. Quelque140.000 Lettons se sont engagés ou ont été enrôlés dans la Waffen SS, unité d'élite du régime nazi, pour combattre l'armée Entant que cartographe encarté, je me dois de le clamer haut et fort : la bataille politique se mène aussi à travers les cartes géographiques, dont la dimension polém LKi8D. Lammerding, le Kommandeur de la "Das Reich", aurait bénéficié de protections américaines. © DR 22/02/2015 à 0300, Mis à jour le 19/02/2015 à 1759 Soixante-dix ans après le massacre d’Oradour-sur-Glane , ses causes ne sont toujours pas clairement suscitent des interprétations diverses, parfois opposées, et le procès de Bordeaux, en 1953, censé juger les auteurs de ce crime de guerre, n’a rassemblé que des sans-grades et provoqué des blessures profondes entre Français. Rares sont les témoins encore en vie, et ce que Georges Boos a à nous dire vaut certainement d’être analysé, d’autant qu’il n’avait plus parlé depuis 1953. Le portrait qui vient d’être dressé se fonde en partie sur celui établi au lire Notre enquête sur Georges Boos, l'exécuteur d'Oradour A cette époque, ce Français de Moselle, engagé volontaire dans la Waffen-SS, ne pouvait qu’être un monstre. Né le 25 août 1923 près de Sarreguemines, Georges Boos est cultivateur dans la ferme paternelle. Après la défaite de la France et l’annexion de l’Alsace-Moselle au Reich nazi, il devient ouvrier dans une usine métallurgique à Hagondange, en Moselle. En avril 1941, il s’engage, pour des motifs qui nous échappent il se dit que son père aurait été pronazi, dans la Waffen-SS et intègre une école d’infirmier le mois suivant. En août, il est infirmier dans la division blindée Das Reich », sur le front Est. En juillet 1942, il est Feldgendarme gendarme militaire en Normandie, avant d’être renvoyé sur le front russe en décembre 1942. Début 1944, il rejoint la 3e compagnie dans la région de Bordeaux. A Oradour, il a le grade de sergent et dirige le 6e groupe de la 2e section commandée par l’adjudant-chef Egon Töpfer. La suite après cette publicité En échange de la protection des Etats-Unis, les anciens officiers de la Waffen-SS se mettaient à leur disposition en cas de conflit avec le bloc soviétiqueIl aurait été fait prisonnier par les Alliés près de Compiègne. Inculpé pour infraction contre la sûreté de l’Etat, il est incarcéré, de 1947 à 1948, à la prison militaire de Bordeaux, ce qui ne l’empêchera pas de se retrouver sur le banc des accusés du procès de Bordeaux en 1953, au côté de sept Allemands et de treize Alsaciens qui, eux, avaient été incorporés de force. En tant que sergent, il est l’un des plus hauts gradés jugés et va être condamné à mort. Il est vrai que seuls les officiers étaient alors protégés par la CIA, ce qui nous a été révélé, il y a quelques années, par Me Richard Lux, un des défenseurs alsaciens à Bordeaux. Selon lui, un accord avait été passé avec les anciens officiers de la Waffen-SS à l’issue de la guerre en échange de la protection des Etats-Unis, ces hommes s’engageaient à se mettre à leur disposition en cas de conflit avec le bloc soviétique. Dans ses recherches, le juriste américain Douglas W. Hawes évoque également ces protections américaines dont le Kommandeur de la Das Reich », Heinrich Bernhard Lammerding, avait aussi bénéficié. La suite après cette publicité A l’heure actuelle, on ignore tout des tractations diplomatiques que le procès a générées. Cette correspondance recèle-t-elle des révélations sur l’affaire d’Oradour ? Est-ce à l’absence des officiers supérieurs et aux sinuosités de la diplomatie que fait référence Georges Boos lorsqu’il évoque une trahison des hommes, l’axe Berlin-Paris ou lorsqu’il cite le nom du chancelier Konrad Adenauer ?Mais revenons à l’atrocité d’Oradour. Il est exact que Boos et son groupe descendent au lieu-dit Bellevue pour ramener jusqu’au bourg les civils qui se trouveraient sur la route. Il est ensuite en faction à Puy-Gaillard, où il dit avoir renvoyé une fillette de 7-8 ans qui voulait entrer dans le village. Il rejoint le champ de foire, là où d’autres Waffen-SS ont regroupé les habitants du village, et il aurait servi à un moment d’interprète au chef de la compagnie, Erich Otto Kahn. Puis il conduit une vingtaine d’hommes au garage Desourteaux. Le groupe doit empêcher ces civils de se sauver et, ainsi que l’avait ordonné le commandant Adolf Diekmann, de les abattre si Kahn tirait une rafale de mitraillette. Entre 15 h 30 et 15 h 45, une forte explosion se fait entendre. Kahn donne le signal d’ouvrir le feu. Boos dit ne pas avoir tiré, mais il a donné le coup de grâce aux agonisants au garage Desourteaux ; il n’est pas attesté qu’il l’ait également fait à la remise Beaulieu, comme cela a souvent été dit. Après avoir mis le feu au garage, le groupe rejoint l’église. Il est singulier de constater que les dépositions des uns et des autres deviennent plus confuses, voire contradictoires, lorsqu’il s’agit de l’horreur qui s’y est déroulée. Boos a-t-il abattu deux femmes dans ce secteur ? La question reste ouverte. Par contre, il est établi qu’il a quitté Oradour après l’exécution des hommes dans les granges pour conduire l’adjudant Gnug et un autre blessé à Limoges, et qu’il n’est rentré qu’à la nuit tombée. Des dépositions qui nous sont connues, il apparaît que Boos se conforme aux ordres de Diekmann, Kahn et Töpfer. Seule l’exécution – si elle était avérée – des deux femmes près de l’église relèverait d’une initiative personnelle. La suite après cette publicité La suite après cette publicité Seules les identités des 13 "malgré-nous", amnistiés, seront affichées à l'entrée des ruines d'Oradour Oradour était bien le bon endroit. » Cette phrase de Boos montre que les Allemands n’y sont pas venus par hasard. Dans la troupe, il se dit que c’est pour libérer un officier retenu prisonnier. Dans sa déposition faite en 1947, le capitaine Heinz Werner est plus précis sur la mission de Diekmann anéantir le PC du maquis, fouiller le village pour retrouver le commandant Helmut Kämpfe enlevé la veille par la Résistance, faire un maximum de prisonniers afin de procéder à un échange pour libérer l’officier. A quoi Boos a-t-il exactement fait allusion ? Il est bien plus clair lorsqu’il évoque la promesse faite à Marcel Nussy-Saint-Saëns, président du tribunal militaire de Bordeaux en 1953, de ne rien dire de toute cette affaire. Il admet ainsi clairement que tout n’a pas été dit au procès. Cela rejoint le fait, ô combien révélateur, que Me Lux nous avait relaté la défense alsacienne, à peine arrivée à Bordeaux, fut convoquée séance tenante par Nussy-Saint-Saëns. Ce dernier voulait inciter les avocats des malgré-nous » à plaider coupable », en échange de quoi il ferait en sorte que les peines soient atténuées. Cela confirme que le président était partial et qu’il avait déjà rendu son verdict avant même le début du procès. Rappelons à ce sujet que le général de Gaulle déclara, dans le Times » du 17 février 1953, que le jugement était injuste à l’égard des treize incorporés de force alsaciens. Un chef d’Etat aurait-il pu prendre la défense de vulgaires assassins de femmes et d’enfants ? Pourtant, ce sont uniquement les identités des treize malgré-nous », amnistiés, qui seront affichées à l’entrée des ruines d’Oradour jusqu’au milieu des années 1960 ; ni celles des Allemands ou de Boos n’ont été exposées à l’opprobre du peuple. Tout cela porterait à croire que le procès de 1953 était bien celui des treize incorporés de force. Au final, un crime de guerre nazi devenait une affaire franco-française. Entre deux fronts » par Nicolas Mengus et André Hugel, éd. Pierron, 2007. C' est exacte Systema, ça concernait les jeunes appelés sous les drapeaux, afin d' effectuer leur service national. Ils pouvait donc devancer l' appel, c' est à dire partir plus vite que leurs classe , certains à l' inverse faisaient un report pour finir leurs études. Pour rappel A 16 ans tout les garçons devaient se rendre à leur mairie afin de se faire recenser, là le jeune pouvait demander un report pour finir ses études. A 18 ans ou plus si il y avait report le jeune partait faire ses " 3 jours ", qui en réalité duraient un jour et demi, à l' issue soit il était déclarer " apte " soit " exempté " ou " ajourné " réexaminé plus tard . " L' appel " se faisait dans la vingtième année appel les mois pairs février - avril - juin - aout - octobre - décembre mais en devançant l' appel, on pouvait partir à partir de 18 ans, pour 10 ou 24 mois au choix de l' appelé. 9 mai 2014 5 09 /05 /mai /2014 1447 L'idéologie des combattants volontaires des légions nazies contre le judéo-bolchevisme» a alimenté les idées de l’extrême droite radicale d’après-guerre et lui a donné la capacité de se réorganiser. publié le 08/05/2014 à 14h40, mis à jour le 08/05/2014 à 21h01 En faisant du 8 mai un jour férié, le Président François Mitterrand a voulu souligner comment la victoire contre le nazisme était celle de l’ensemble des Français. Il prolongeait ainsi le récit gaullo-communiste, opposant une France de la Résistance à un gouvernement de Vichy qui n’eût été que trahison de quelques élites. A dire vrai, la défaite de l’Axe fut aussi celle de certains Français. En effet, sur ses membres en 1944, la Waffen-SS était composée pour moitié de non-Allemands. Ce que l’extrême droite radicale nomme la grande armée européenne» avait attiré son lot de Français, acquis à l’édification du Nouvel ordre européen» promis par la propagande nazie. Quelles étaient ces unités françaises ? Quels hommes y trouvait-on ? Avec l'ouverture du front de l’Est le 22 juin 1941, la propagande du IIIe Reich abandonne le nationalisme grand-allemand et affirme prendre la tête d'une croisade pour la sauvegarde de l'Europe. Pour la propagande pro-germanique, l'Alliance des Anglais, des Américains et des Soviétiques implique bientôt de désigner l'unité européenne comme prise entre les mâchoires d'un ennemi unique. Capitalisme et communisme seraient les deux éléments matérialistes désagrégeant les nations et les âmes des peuples au profit de l'instauration d'une ploutocratie juive planétaire. Le discours sur l’anéantissement» du judéo-bolchevisme» désigne dorénavant un monstre judéo-américano-soviétique dont l’impérialisme» agresserait l’Europe. En France, dès l'ouverture du front oriental, les principaux groupements collaborationnistes lancent ensemble la Légion des Volontaires Français contre le bolchevisme LVF qui constitue le 638e régiment de la 7e division de la Wehrmacht hommes. Un des cadres de l'Institut des Questions Juives envisage de donner pour symbole à la nouvelle troupe… une croix gammée bleu-blanc-rouge… Le cardinal Baudrillart apporte sa bénédiction à la LVF en considérant que cette légion constitue une chevalerie nouvelle. Ces légionnaires sont les croisés du XXe siècle». Les volontaires prêtent serment à Hitler le 12 octobre 1941. Les Croisés contre le bolchevisme Deux des chefs politiques collaborationnistes font le pas de l’engagement Jacques Doriot et Pierre Clémenti. Le premier est issu du communisme et est le leader du Parti Populaire Français, un parti adepte d’un conservatisme de choc habillé d’un style fasciste. L’engagement européen mène à une radicalisation de Doriot et du PPF, qui en 1943 n’hésitent plus à se revendiquer totalitaire» et européen». L’engagement de Doriot lui permet d’accroitre son aura auprès des plus ardents collaborationnistes, mais attire force antipathie au PPF. Pour guider le parti durant ses absences, il le confie à Victor Barthélémy futur secrétaire-général du Front national. Il est abattu en Allemagne en 1945. Le second leader à prendre l’uniforme de la LVF est Pierre Clémenti. Son Parti Français National-Collectiviste il s’appelait national-communiste mais l’Occupant lui a demandé de changer de nom est bien plus modeste et, malgré son nom, relève d’une extrême droite assez classique. Quoique condamné à mort à la Libération, il sera ensuite de tous les coups de l’extrême droite radicale européenne, en particulier au sein d’une Internationale, le Nouveau ordre européen, fondée en 1951 par l’ex-trotskyste, ex-stalinien et ex Waffen-SS René Binet. L’anticommunisme est bien le ciment de cet engagement. Il s’agit d’un thème populaire, apte à entraîner le soutien de masses et à susciter des vocations. En 1942, sous l'impulsion des services de propagande allemands, le Comité d'Action Antibolchevique produit une exposition Le Bolchevisme contre l'Europe», parrainée par les pays européens de l'Axe. Elle reçoit visiteurs à Paris, à Lille, et encore près de à Toulouse où elle se trouve entre le 6 mai et 8 juin 1944. Affiche pour le recrutement des Français. Non datée. Image RMN La LVF dispose de son propre organe de propagande pour mobiliser ses membres Le Combattant européen. Il est dirigé par Marc Augier, ancien militant de gauche et futur écrivain à succès sous le pseudonyme de Saint-Loup. Saint-Loup popularisera dans les années 1960-1970 une vision pop» de la SS, lui inventant une fraction ésotérique prête au coup de force pour imposer une Europe des régions. Mais, dès la guerre, il a le goût de la romance… Qu’importe que l’action militaire de la LVF soit tout à fait médiocre, Augier excelle à transformer le récit de sa faiblesse combattante en drame épique. Il sait donner une perspective. Membre du Groupe Collaboration», il a dirigé sa branche des Jeunes de l’Europe Nouvelle. Ses militants diffusent en France, La Jeune Europe, un journal destiné aux jeunes intellectuels, publiant dans ses colonnes toute l’intelligentsia de l’extrême droite européenne, lancé en 12 langues en 1942 afin de représenter la concorde continentale naissant avec la SS européenne. Les militants passent ensuite pour l'essentiel à la Milice ou à la brigade SS Frankreich. La Milice est quant à elle fondée en janvier 1943 afin de soutenir l'effort allemand dans le cadre de la répression de la Résistance. Pour la Milice, il n’y a pas de différence entre front de l’Est et guerre civile intérieure elle ne voit là qu’un seul ennemi. Son chef Joseph Darnand souhaite la transformer en parti unique, et en formation armée unique absorbant la LVF qui combat à l'Est. En août, il renforce sa position en jurant fidélité à Hitler et intégrant la Waffen-SS. Avec ses miliciens, dont un grand nombre inactifs, il escompte radicaliser le régime de Vichy pour l'entraîner de l'autoritarisme vers le totalitarisme. Il sera exécuté à la Libération. La Waffen-SS française En 1943, le IIIe Reich accorde aux Français le droit de rejoindre la Waffen-SS au sein de la brigade Frankreich hommes. Les brochures promouvant l'engagement alternent l'argumentaire idéologique magnifiant l'union de la jeunesse européenne contre le nihilisme bolcheviste» et un descriptif sportif les SS à la plage, à cheval, en motocyclette, etc. et alimentaire avec composition des menus... soit un argument de poids en son contexte. Les hommes de la Frankreich, de la LVF et des Miliciens sont enfin versés dans la Division Charlemagne de la Waffen-SS en novembre 1944 moins de hommes. Selon François Duprat, cadre mais aussi historien des extrêmes droites, le tout premier Français accepté dans la SS fut Jean-Marie Balestre. Il était avant-guerre membre du service d’ordre de la Ligue Internationale contre l’Antisémitisme, mais dès l’été 1940, proche de Clémenti, on le trouve impliqué dans des violences antisémites en compagnie de son ami Robert Hersant. Dans Devenir, le journal des SS francophones, Balestre trace les grands traits d’une idéologie qui a plus à voir avec celle de l’extrême droite radicale d’après-guerre qu’avec le nationalisme grand-allemand. Le futur président de la Fédération Internationale du Sport Automobile de 1978 à 1991 certifie alors que les SS français savent qu’Hitler les conduira au triomphe total, et ils savent aussi que, grâce à eux, la France y aura participé». Dans les pages de Devenir, on est très loin de l’état d’esprit des croisés de 1941 – d’où d’ailleurs quelques tensions dans la Charlemagne. Ici, on applaudit à la mort des nations grâce à l’homme nordique qui renaît aujourd’hui», enraciné» et défait de l’orientalisme» chrétien. L’écrivain Lucien Rebatet qui participe après-guerre à la presse d’extrême droite, y salue les Allemands nazis, les Roumains de la Garde de Fer, les antisémites des Etats-Unis, les nationalistes argentins, tous ceux qui ont l’esprit européen, l’esprit aryen, l’esprit révolutionnaire». Et de conclure que les engagés du front de l’Est sont l’élite de cette Internationale aryenne qui refera demain le monde sans Juifs, sans démocrates, sans trusts. Camarades SS de 18 nations, je vous adresse, le bras tendu, notre salut, le salut aryen. Mort aux juifs !» Les décombres La sortie de guerre est particulièrement délicate pour ces hommes. Ils ont franchi le Rubicon et, jusqu’au bout souvent, veulent y croire. Ainsi, le SS Marcel Lhomet écrit-il dans une lettre en date du 30 mars 1944 C'est un SS qui t'écris. C'est la formation SS qui parle. Nous sommes un ordre de chevalerie, un ordre de soldats, nos lois sont dures. Notre voie est toute droite, sans compromis, et notre but est la victoire européenne, de la Race. [Hitler est] l'homme qui seul est capable de façonner les destinées de l'Occident et de la France ». La Charlemagne est prise dans les tourments de la fin du conflit. Certains de ses hommes sont à Berlin lors de sa chute. D’autres ont été faits prisonniers par les Russes sur le front de l’Est, tel Jean Castrillo, qui s’y découvre slavophile, s’y convertit à l’orthodoxie, et participera après-guerre aux débuts de la Nouvelle droite et sera un cadre du FN. Il sera alors toujours auprès de Pierre Bousquet. Face à la débâcle, Bousquet est lui parvenu à se faire passer pour un Français du Service du Travail Obligatoire auprès de l’armée américaine. Le voici engagé par les Américains pour organiser l’arrestation puis le renvoi vers la France des collaborationnistes... Il compte dans l’extrême droite d’après-guerre. Revenu à Paris, il participe en 1946 à un groupe clandestin d’ex Waffen-SS qui tente de placer ses membres dans les mouvements anticommunistes pour pouvoir les manœuvrer. Lorsqu’en 1972 survient la création du Front National, Bousquet n’est pas enthousiaste. C’est alors Georges Bidault, l’ancien président du Conseil National de la Résistance avec lequel il s’est lié, qui l’invite à y participer, même si lui-même préfère demeurer en retrait. C’est avec Bousquet que Jean-Marie le Pen va déposer les statuts du jeune Front National, dont l’ancien de la Charlemagne est le premier trésorier. Même si lui et Castrillo quittent le FN fin 1980 en considérant que, depuis l’assassinat de Duprat, Israël tiendrait Jean-Marie le Pen, de nombreux membres de la Nouvelle droite et du FN seront à ses obsèques en 1991. En termes militaires, l’apport des Français à la SS n’a pas eu de grande importance. Mais, en termes politiques, les anciens SS jouent après-guerre un rôle essentiel dans la reconstruction des extrêmes droites, y faisant montre de capacités d’élaboration idéologique et organisationnelle. Nicolas Lebourg Published by Nicolas Lebourg - dans Histoire