Vendredi onze communes bretonnes ont reçu leur première fleur et six ont obtenu une troisième fleur, dans le cadre du concours 2012 des villes et villages fleuris. Prix spécial à Dinan pour
COLUMBO- SYMPHONIE EN NOIR ET DITES LE AVEC DES FLEURS - DVD 5 DE LA COLLECTION OFFICIELLE. DVD. Actuellement indisponible. Columbo, saison 12. 4,7 sur 5 étoiles 113. DVD. 15,44 € 15,44 € Recevez-le vendredi 19 août. Livraison GRATUITE sur votre première commande expédiée par Amazon. Il ne reste plus que 12 exemplaire(s) en stock (d'autres exemplaires sont
Columbo- Des sourires et des armes - 11/02/17. Télé 7 Jours. 0:30. Columbo - Entre le crépuscule et l'aube - 22/02/17. Télé 7 Jours. 0:36. Columbo - Dites-le avec des fleurs. Télé 7 Jours. 0:35.
ÉpisodesDétails Épisodes ( 8) Trier par 1. Dites-le avec des fleurs Ce programme est temporairement indisponible. 16 septembre 1972 1 h 13 min TV-PG Un neveu faible participe Ã
JoyeusesFêtes. Richard Hétu. 522 commentaires. 23/12/2019. Sauf imprévu, ce blogue sera inactif pendant au moins une semaine, le temps de permettre à ses artisans, lecteurs et commentateurs de prendre un congé salutaire de l’actualité américaine et de célébrer comme il se doit la période des Fêtes.
Columbo The Greenhouse Jungle (dites-le avec des fleurs) Pour toucher trois cent mille dollars bloqués dans un fond de dépôt légué par son père, et accessoirement tenter de reconquérir
LeP'tit Zappeur - Carcassonne #412 - Magazine TV
DITESLE AVEC DES FLEURS à YSSINGEAUX (43200) RCS, SIREN, SIRET, bilans, statuts, chiffre d'affaires, dirigeants, cartographie, alertes, annonces légales, enquêtes
Ily a 7 heures. Tu es fan absolu de séries françaises ? Que ce soit Plus Belle la Vie, Sous le soleil ou encore Hélène et les garçons ? Peut-être as-tu alors déjà chanté à tue-tête les
Aprèsun épisode tel que Quand le Vin est Tiré (Any Old Port in a Storm) de Leo Penn, le challenge se révélait difficile à relever pour le réalisateur Boris Sagal, déjà auteur du sympathique Dites-le avec des Fleurs (The Greenhouse Jungle) l'année précédente.Et pourtant, avec le troisième épisode de la troisième saison Candidat au Crime (Candidate for Crime), il n'aura pas eu Ã
JsFK. Les séries américaines des années 70 [Top 5] Maman Clémentine nous propose cette semaine de présenter nos séries préférées des années 70. Née au début des années 80, mon addiction aux séries a commencé très tôt. Je crois que les génériques de l'époque me plaisaient tout autant que les séries. Starsky et Hutch J'aimais beaucoup leur belle voiture rouge, cette série était drôle, on découvre Huggy les bons tuyaux. David était tout feu tout flamme, Hutch plus calme, un duo d'enfer! Starsky et Hutch créée par William Blinn Arnold et Willy Les aventures légendaires des deux frères adoptés par Monsieur Drummond! J'aimais beaucoup Virginia, aux antipodes des deux compères. Cette série donnait la pêche, Arnold était plein de malice. Arnold et Willy créée par Bernie Kukoff, Jeff Harris, Herbert Kenwith La petite maison dans la prairie Ma petite soeur et moi n'avons jamais mangé à la cantine. Nous déjeunions chez notre "mémé". Dès le repas fini nous filions au salon regarder nos séries. Je pense que nous n'avons pas du rater beaucoup d'épisodes des aventures de la famille Ingalls. Nous ne supportions pas Nelly Oleson, encore moins sa mère! Ma préférée était Marie Ingalls, qui perd la vue, je me souviens encore d'Albert, le jeune garçon des rues accueilli par Caroline et Charles. La petite maison dans la prairie créée par Michael Landon Ma sorcière bien aimée Série vue aussi chez mémé! J'ai beaucoup plaint ce pauvre Jean-Pierre. Toujours victime des foudres de la mère de Samantha. J'adorais voir cette dernière remuer son nez. Leur fille fera pareil plus tard. Ma sorcière bien aimée créée par Sol Saks Happy Days Richie Cunningham est un étudiant "bon chic bon genre" entouré d'une famille aimante. Fonzie » Fonzarelli est tout l'opposé, je me souviens de son peigne. On suit leurs aventures avec leurs amis. J'aimais beaucoup le générique, cette série me donnait envie d'être "grande". Happy Days créée par Garry Marshall crédits photos google images Articles les plus consultés
Peter Falk, qui incarne l’inspecteur Columbo, rencontre l’équipe de basket des Lakers de Los Angeles dans le cadre de son enquête sur l’assassinat du propriétaire d’une équipe de football américain par son directeur sportif. Avec la participation de Robert Culp, Valerie Harper, James Gregory, Dean Jagger, Susan Howard et de Dean Stockwell.
1Le travail d’ethnologue consultant pose au moins un problème épistémologique la mise à l’épreuve de savoirs et d’outils dont il faut démontrer la pertinence aux clients » et non pas seulement aux informateurs alors que ceux‑ci ignoraient en grande partie leur existence, souvent convaincus que cette discipline universitaire ne s’appliquait qu’à des sociétés lointaines ou des problématiques singulières. Le caractère mercenaire du contrat qui lie l’intervenant à son commanditaire effraye, en réalité, davantage les collègues » enseignants et membres de laboratoires qui, peut‑être, en miroir, mesurent à quel point eux aussi sont dépendants des fournisseurs de fonds institutionnels et des appels d’offres d’inspiration gouvernementale ou européenne. La question n’est donc pas là – les contraintes d’une demande – mais dans l’efficacité de l’intervenant à faire valoir des concepts élaborés par l’ethnologie depuis son origine, dans un contexte qui, a priori, ne les attendait pas. Je souhaitais rendre compte à ce sujet d’un travail en cours, en essayant d’en montrer la complexité et les paradoxes. 1 Les interventions en question sont très rarement sollicitées sur la base de la spécificité ethnolo ... 2L’intervention du consultant chargé d’étude ou formateur comporte une part de représentations quant à son statut, dont, nécessairement, il aura à tenir compte dans son travail1. Sur la base de ma propre expérience dans le domaine médico‑social auprès des publics professionnels, des autorités de tutelle mais également de personnes en situation de handicap, il ressort que l’image de l’ethnologue comporte généralement plusieurs couleurs » fondamentales. 3On comprend et on admet, dans les grandes lignes, qu’il puisse trouver une particularité locale au groupe étudié, dans ses mœurs et ses caractéristiques identitaires, quand bien même ces dernières auraient, sans lui, du mal à se formuler et peut‑être à se légitimer. On accepte volontiers que son regard » dépasse, dans le temps et dans l’espace, les limites imparties par le cadre strict de son intervention et qu’il puisse aussi s’intéresser à un détail ordinaire ou une coutume lointaine pour peu que cet intérêt oblique, dans le style du Lieutenant Columbo, finisse par s’argumenter autour de sa mission initiale. Enfin, on ne le crédite pas d’une connivence avec les pouvoirs », encadrement, tutelles ou normes dominantes et sa place de simple mercenaire », à côté des institutions, le rend, socialement du moins, plus abordable. Il ne fait que passer même si, dans le principe et rarement dans les faits, on accepte l’idée qu’il puisse venir partager », nuit et jour, l’intimité et la vie de la collectivité. Son savoir de base » et celui qu’il va produire » à partir des matériaux recueillis sont rarement perçus comme du côté de l’autorité, de l’expertise pure et dure, parce qu’on peut visiter sa cuisine » et que la motivation principale de sa démarche semble, précisément, la production d’un savoir imputable, au final, à sa discipline, l’ethnologie. Que le savoir local » proposé, encadré par la commande marchande, soit instrumentalisé au profit des uns et des autres ou simplement remisé en objet de prestige » pour les commanditaires qui n’en ont cure, est un autre problème. Nous parlons ici des représentations attachées à l’intervention de l’ethnologue et l’image de sa discipline. 4Toutefois, ces caractéristiques doivent être modulées et parfois retournées. Ainsi la notion de contrat, si elle permet à tout un chacun, dans une institution, de rappeler à l’enquêteur qu’il est un obligé » que l’on paye et que l’on peut aussi congédier, implique‑t‑elle une réciprocité. À savoir que la connaissance finale restituée aux clients est aussi proportionnelle à ce qu’ils auront donné, accepté de laisser voir, à la valeur » des informations fournies et au risque pris dans leur collaboration. 5L’accès aux informations pose un second problème. Ainsi, dans les situations de crise ou les soupçons de maltraitance diverses formes de violence et de préjudice à l’encontre des personnes résidentes en établissement spécialisé, la personne de l’ethnologue est celle qui recueille les confidences et les délations et, dans l’imaginaire de la collectivité, se retrouve le seul à tout savoir », à totaliser la connaissance sur les discours officiels et la réalité des mœurs. Dès lors, être investi du statut de celui qui sait presque tout suppose, pour ne pas dire impose, de restituer » régulièrement, et symboliquement aussi, les contenus, au contraire de quoi on risque bientôt de perdre toute efficacité dans l’analyse pour se transformer en petite divinité domestique, à laquelle les uns apportent des offrandes et les autres jettent des pierres. 6Le caractère supposé neutre » de l’ethnologue lui est crédité au nom d’une sorte de relativisme culturel, assez ambigu, qui lui permettrait de comparer mais lui interdirait d’évaluer les comportements étudiés. Comme on dit, il n’est pas jugeant », mais, néanmoins, sa présence dans les murs suppose une mission et, à des degrés divers, des résultats, eux‑mêmes objets d’évaluations de la part des commanditaires. Ce qui revient à obliger ces derniers à s’interroger sur ce qu’ils attendaient de cet intervenant et quelle était sa supposée spécificité, en quoi se différencie‑t‑il d’un sociologue, d’un psy » généralement analyste ou de la cohorte des consultants en ressources humaines ». 7Reste que le flottement » qui entoure sa présence disparaît bientôt, sous l’exigence de trois démarches qui, à mes yeux, font partie du kit » indissociable à vendre sous le label ethnologie la première, qui consiste à faire valoir les logiques internes et donc les contradictions et les incohérences possibles entre les discours et les comportements à l’intérieur de l’institution étudiée. La seconde, qui fait apparaître les liens entre les dimensions institutionnelles et relationnelles nous reviendrons là ‑dessus plus loin, dans le vivre et travailler ensemble ». La troisième, qui transpose à l’échelle de la société les problématiques internes » de la petite collectivité et oblige à prendre en compte la dimension culturelle des situations décrites. 8Durant le travail d’étude ou de formation, il est courant que des professionnels ou des personnes en situation de handicap demandent, tout à trac, ce qu’est l’ethnologie, ses particularités et ses méthodes, sa finalité. Quelle réponse donner, qui ne soit pas une trahison de l’exigence de cette discipline et qui puisse être compréhensible ? Ce dernier point en met plus d’un mal à l’aise car c’est une chose que d’affiner une définition, dans un contexte de connivence culturelle, auprès d’étudiants ou de professionnels des sciences humaines, c’en est une autre de répondre de manière pragmatique, sans démagogie, à une femme de service ou un ouvrier d’entretien. Pour ma part, je rappelle que cette discipline est vieille, depuis la fin du XVIIIe siècle et la Société des observateurs de l’homme, et considère qu’il existe, dans toutes les sociétés, des caractéristiques communes minimum » face à quoi elles ont pris position et donné une ou plusieurs réponses. Elles aussi ont eu à faire face à ces problématiques se soigner, construire une identité sexuée, donner du sens à la maladie, mourir, etc. En second, plus particulièrement rapporté au contexte de la prise en charge de personnes handicapées, je rappelle que derrière la relation professionnelle relativement codée entre le salarié de l’institution et le résident, il y a un lien de première nécessité de fait, dans l’absolu, si on ne soulève pas la personne de son lit, si on ne la lave pas, si on ne la nourrit pas, en quelques semaines elle est morte. Et il n’est pas utile alors de convoquer Lévinas pour convenir, avec l’ensemble du personnel, que cette relation n’existe pas dans tous les secteurs de la société, qu’elle implique une responsabilité d’autrui sur laquelle il est bon de s’arrêter, ne serait‑ce que pour dire qu’elle nous use et qu’on veut s’en échapper. Cette responsabilité d’autrui, jusqu’à la survie, implique aussi une certaine définition des limites de l’humanité. Accompagner quelqu’un vers la mort ou accepter de maintenir en vie, pendant des années, un être qui n’a que son corps pour nous donner des signes, c’est, pourrait‑on dire, un acte anthropologique inscrit au quotidien. Et c’est à partir de cette pratique professionnelle que l’on peut donner à comprendre, à tout un chacun, le rôle de l’ethnologie, comme on le voit particulièrement dans la question du décès en établissement spécialisé et l’invention de rites laïques ». Les problèmes concrets comme garder un cadavre, le montrer ou non, faire la toilette du mort ou laisser ces actes à une société de pompes funèbres, se retrouver ensemble pour commémorer le défunt, annoncer l’événement à tous ou à chacun, tout ceci résonne » aux oreilles de l’ethnologue, non comme du déjà connu mais comme une nouvelle réponse à fabriquer sur place. 9Quant au lien avec l’intervention présente, souvent motivée par des questions liées à la pratique professionnelle, je rappelle que l’activité du soin et de la prise en charge des personnes en institution spécialisée repose sur nos propres définitions de notions et de domaines à titre d’exemple, les critères de l’intimité, l’exercice de la sexualité et ses normes, l’épanouissement, etc. Toutes choses qui ne sont pas données mais élaborées, construites au travers de valeurs parfois communes, culturellement codifiées dans notre société. Dans cet établissement des Pyrénées‑Atlantiques, au moment de ses règles, cette jeune fille déficiente apostrophe joyeusement le personnel en montrant son tampon périodique tout neuf au bout de sa ficelle pour qu’on l’aide à le placer. Cet acte n’est pas réprimé ou ridiculisé, mais pris comme tel et le personnel formé apporte son aide. La maman de la jeune fille meurt et reste le père, beaucoup plus âgé, qui demande de l’aide à ce sujet et à qui on donnera les informations nécessaires. Ethnologique est alors le procédé de transposition, à partir d’un exemple comme celui‑ci pourquoi certaines sociétés mentionneraient‑elles l’apparition des règles et nous » non, en quoi le fait de montrer un tampon est‑il choquant et, par‑delà , qu’est‑ce que la mixité des personnes et personnels dans les actes de soins. 10On pourrait aussi évoquer cette autre jeune fille atteinte d’une maladie évolutive maladie de Friedreich transmissible, qui souhaite avoir un enfant en sachant qu’un jour elle ne sera plus là pour l’élever ou ces jeunes myopathes qui plaisantent sur leur mort prochaine pour indiquer que chaque situation singulière, ici et là , rappelle, brutalement parfois, les questions éthiques de l’ensemble de la société. Dès lors, l’ethnologie peut être présentée comme une boite à vitesse culturelle qui, à partir d’un fait, d’une situation inextriquée, embraye sur c’est la question de… qui nous est posée ». Démarrage en côte et conduite à l’oreille obligés. 2 Je pense à une association féministe de Bordeaux qui, avec un garagiste, a mis en place des atelie ... 11On n’insistera pas sur le caractère insatisfaisant de cette présentation sauf à interroger l’ ego professionnel » de certains d’entre nous, passablement vexés de ne pas être reconnus dans l’exercice officiel » de leur activité, mais sur la difficulté à présenter si possible, transmettre et donc donner un savoir, fut‑ce à l’occasion d’un échange marchand. Manière aussi d’interroger les modes de diffusion de la démarche ethnologique, hors des circuits universitaires, de façon didactique et pragmatique2. Un cas de figure 12Le cahier des charges » de départ est à la fois simple, cadré » et témoigne pourtant de nombreuses difficultés. Soit une MECS, Maison d’enfant à caractère spécialisé, dans laquelle de nombreux jeunes sont accueillis, entre autre à la suite de ce que l’on appellera des troubles de comportement sexuel » chez les parents et adultes ayant en charge leur éducation. À des degrés divers, il s’agit donc d’inceste, de pédophilie. À noter que les trois‑quarts des enfants de l’établissement sont reçus à la suite d’un placement effectué sous la contrainte de la loi, en clair qu’ils ont été retirés, en partie ou totalité, à leur famille. Le dernier quart relevant d’un placement volontaire » où la famille se reconnaît d’elle‑même incompétente. D’autres causes ont justifié le placement des jeunes résidents mais qui, toutes, prennent base sur la carence éducative de l’environnement familial. Concernant la demande d’intervention d’un consultant, la motivation des personnels a porté sur le statut de la sexualité à l’intérieur de l’établissement, pour le moins problématique s’agissant des jeunes entre eux. 13L’intéressante complexité de cette situation provient de ce qu’elle engage, malgré eux, les différents professionnels de l’établissement dans la reconnaissance de la sexualité, laquelle est à la fois effective, réelle, entre certains jeunes et, de plusieurs façons, hors norme, non reconnaissable. Ce caractère officieux de la sexualité à l’intérieur de l’établissement repose sur le tabou » inaugural, si l’on peut dire l’existence de relations sexuelles antécédentes entre cet enfant et un adulte proche ayant justifié le placement, sur le règlement intérieur interdisant cette activité entre mineurs, mais également sur d’autres résistances à travailler directement cette thématique. Les outils de l’ethnologie 3 Cette question de la reconfiguration familiale peut être reprise et pensée au travers des travaux ... 14Les outils proposés pour analyser cette situation ont été les suivants la construction du genre, le lignage, le récit. Ces trois thématiques ont été abondamment développées dans les travaux ethnologiques et il m’est apparu opportun de les mettre à disposition des professionnels présents. S’agissant de la question du genre, ceci revient à s’interroger sur les conditions de la construction identitaire au travers de la différenciation masculin/féminin, ce qui, socialement et culturellement, scande et structure ce vis‑à ‑vis et comment on peut en symboliser les étapes. La question du lignage, tout aussi complexe, oblige à la fois à s’interroger sur les configurations chaotiques » ou perverses » des familles existantes mais également sur la fonction des personnels éducatifs, dans le cadre d’une maison commune » partagée durant des années oncle, parrain, tuteur, grand frère, famille adoptive, autant de vocabulaire relationnel éprouvé et remis en usage chez des jeunes à considérer dans leur trajectoire et ce qu’ils auront à transmettre, ensuite, à leurs propres enfants. Cette notion de lignage est apparue opportune, au sens où elle a permis de faire entrer dans ces assemblages disloqués des figures » références, autour desquelles la répétition ou la conjuration des évènements violents se renouaient. Autrement dit, des personnages, morts ou vivants, qui hantent » parfois ces familles et peuplent une généalogie inconsciente3. 4 […] Ne tenons‑nous pas les vies humaines plus lisibles lorsqu’elles sont interprétées en foncti ... 15Enfin, intervient la notion de récit, en tant que mode d’appropriation de l’ accident » ayant conduit à leur placement et le sens que ces situations brutales prennent dans la vie de la personne, notion directement empruntée à Paul Ricœur et sa formulation de l’identité narrative4 sur la capacité d’un sujet à re faire du sens. 16Dans l’exemple donné, une des difficultés de cette mise à disposition est tout d’abord de sortir la réflexion collective d’un contexte de pathologie sociale » et de huis clos où chacun est renvoyé à sa subjectivité, pour rappeler aux professionnels présents que ces questions appartiennent de fait au catalogue ancien des thématiques que toutes les sociétés se posent, sans attendre qu’elles aient à le formuler sous un mode médico‑social et judiciaire. Autrement dit la question de l’inceste, des relations sexuelles entre adultes, jeunes ou enfants, les étapes de la construction identitaire − comment devient‑on une femme, un homme, l’apparition des règles et de la semence, la distribution de la fonction paternelle, pour ne citer que ces exemples – appartiennent de plein droit au domaine de la réponse culturelle et pourraient être traitées comme telles. Toutefois plusieurs facteurs perturbent » cette approche le stress » de la mission institutionnelle chargée de prévenir et d’empêcher la répétition de ces comportements déviants », le trouble que les professionnels peuvent ressentir personnellement à la reconnaissance de ces enjeux, dans la mesure où leur propre stabilité identitaire s’en trouve menacée ou remise en question. Enfin, la charge, la responsabilité soudaine et impressionnante qui incombe dès lors à l’établissement spécialisé de re‑catégoriser culturellement le devenir des jeunes gens qui lui sont confiés. 17On le voit, sans doute, l’intervention d’un consultant sollicité sur la base d’une problématique spécifique » et apparemment locale, oblige les participants à interroger tout un ensemble de catégorisations et de normes à l’œuvre dans l’ensemble de la société. Les éléments de cette configuration touchent aux constituants mêmes de la vie sociale, que ce soit la question de l’inceste et de la sexualité entre majeurs et mineurs, la re‑composition de la famille et ses fonctions, la notion de transmission, celle de domicile et donc d’intimité, la définition des attributs du masculin et du féminin. En outre, derrière un vocable gris », l’établissement spécialisé accueillant des jeunes enfants et des adolescents, parfois pendant plusieurs années et en internat, occupe une fonction qui resterait à définir, parce qu’en lui transitent » et se regroupent des sujets qui, sous des formes diverses, échangent des expériences comparables et génèrent, en quelque sorte, une microculture. 18Au final, la mise à disposition de ces notions, le genre, le lignage et le récit a pu s’avérer plus perturbante qu’une proposition clé en main » de type régulation ou autre, elle est un risque pour l’institution dont elle fait éclater » vers l’extérieur les références, mais elle peut aussi permettre une mise en perspective et faire d’un problème une question. Et cette transposition dans le registre de l’interrogation anthropologique, à mes yeux, est, au minimum, ce que l’ethnologue doit promettre. À charge pour lui d’accompagner le processus.